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Michael DE PLAEN

HISTOIRE DE SABLE

Moi _ Fameux ton film! Bien vu. Le rapport entre les Attikamekws qui essaient de retrouver leur langue et leurs coutumes effacées et la démarche du Burkinabé déraciné. Super fin. Je n’imaginais pas autant de parallèles à faire. Vraiment interpellant.
Moi _ Tu vois comment le contexte de l’intégration des autochtones en ville?
Hyacinthe _ C’est compliqué. Ils ont étudié. Ils bossent en ville. Mais ça coince toujours physiquement. C’est un autochtone. Donc il picole. Il a tout à prouver. Sérieux, faut du caractère pour faire face à ça. En plus, au Québec la vision est particulière. Dans les autres provinces, c’est un peu différent. Il y a des territoires autochtones. Il y a même des communautés modèles.
Moi _ Tu vois une issue aux réserves moins modèles? Certaines ont de quoi faire flipper. L’isolement, la précarité, la consanguinité…
Hyacinthe _ Pas vraiment. Lors d’un tournage un type m’a dit : Ouais t’es noir, mais tu peux aller partout. Moi je peux pas. Je dois rester avec ma Gang. Si je prends mon char jusque Montréal et que je me tape à un bar pour boire un verre. S’ils me laissent boire la première pinte, jamais ils me laisseront boire la deuxième et me demanderont de sortir.
Tu vois, ils se sentent marginalisés partout. Pour moi tu mettrais les Québecois ou n’importe qui dans la même situation, ‘y aurait les mêmes problèmes.

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